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Chirurgie du pied sans douleur: mythe ou réalité?

 Introduction

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« la chirurgie du pied ne réussit pas très bien. »

« la chirurgie du pied fait très mal. »

Ces deux idées sont assez répandues dans la population. En effet, chacun a une connaissance, un parent, un ami qui a subi une opération dans la région du pied, avec des résultats souvent mitigés, et parfois des souvenirs cuisants. Qu’en est-il à l’heure actuelle ?

Les maladies et problèmes du pied et de la cheville

Les problèmes de pied peuvent être très variés. La majorité des cas sont traités sans opération, mais un certain nombre de situations en nécessitent une, surtout après échec d’autres traitements.

 


Voici un petit tour d’horizon des principales affections :

  • la tendinite chronique du talon (aponévrosite plantaire, éperon calcanéen)

  • le pied plat

  • les entorses de la cheville

  • les inflammations et ruptures du tendon d’Achille

  • « l’oignon » du gros orteil (hallux valgus)

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  • le névrome de Morton

  • les cors aux pieds (orteils en griffe ou en marteau)

  • l’arthrose de la cheville

  • un cas particulier : la polyarthrite rhumatoïde

La chirurgie correctrice du pied et de la cheville : quoi, quand, comment, où ?

  • la suture du tendon d’Achille par voie mini-invasive

  • l’opération du névrome de Morton

  • la correction de l’oignon du gros orteil par la méthode de "scarf"

  • la correction de l’oignon du gros orteil par fusion

  • la correction de l’orteil en griffe

  • le traitement de l’arthrose de cheville par prothèse

  • le traitement de l’arthrose de cheville par arthrodèse

La chirurgie du pied sans douleurs : quelle anesthésie ?

La sévérité des douleurs post-opératoires après chirurgie du pied dépend beaucoup de l’ampleur de l’opération : ainsi, une correction d’orteil en griffe limitée à un seul orteil ne nécessite en général qu’un peu de repos avec surélévation constante du pied et des antidouleurs simples, comme par exemple le ponstan ou le dafalgan. Au fur et à mesure que l’on rajoute des gestes chirurgicaux sur un pied, les douleurs et la tuméfaction post-opératoires vont devenir plus importantes, comme par exemple dans les cas où l’on doit découper un os et le fixation dans une position corrigée (Ex. l’opération de "scarf").

Ainsi, pour l’opération elle-même, la technique est choisie par le patient et le médecin-anesthésiste d’un commun accord : soit anesthésie générale (narcose complète), soit anesthésie loco-régionale (rachianesthésie, anesthésie péridurale).

Les 24 premières heures sont la période la plus douloureuse après une opération des pieds ; il est donc capital de disposer de techniques qui permettent de laisser le membre opéré "endormi", ou en tous cas moins sensible durant ce laps de temps.

 

Plusieurs possibilités s’offrent à nous :

  • le bloc régional du pied: une série d’injections autour de la cheville est réalisée à la fin de l’opération, quand le patient est encore sous l’effet de l’anesthésie principale ; ce blocage des nerfs sensitifs assure un niveau de douleur confortable durant 12 à 24 heures. Cette technique est surtout utilisée pour des petites opérations, ou pour des interventions ambulatoires.

 

  • le bloc poplité: un cathéter est placé dans le creux du genou, en général avant l’opération ; on y injecte ensuite des produits anesthésiques qui "endorment" ainsi les nerfs qui vont au pied. Ce cathéter peut être maintenu 2 à 3 jours. Cette technique est utilisée pour des opérations plus lourdes.

 

  • la péridurale continue: comme pour n’importe quelle péridurale, on place un cathéter entre deux vertèbres lombaires, et on y injecte un anesthésique qui produit tout d’abord une insensibilité complète des 2 jambes, pour le temps de l’opération. Pour la période postopératoire, on passe à un produit moins puissant, qui laisse la mobilité plus ou moins intacte, mais abolit les douleurs ; ainsi le patient peut débuter rapidement la rééducation à la marche tout en ayant des douleurs supportables. Cette technique est surtout utilisée lorsqu’on opère les deux pieds dans la même séance.

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